Le 9 mai Fan No Hotori a enfin pu débarquer chez Niho Niba avec Drop Out, le fameux recueil de fantasy et SF dépravé, ainsi que son regard lubrique et satirique sur la société japonaise !
Et le mangaka attaque fort avec la première histoire de cet ouvrage : Drop Out, qui dépeint une société japonaise ayant anéanti les droits humains de sa population pour contrer son taux de natalité catastrophique.
Dans cette dystopie, les individus échouant dans leurs études deviennent ni plus ni moins que des objets sexuels destinés à l’usage public. Seule une poignée sont désignés pour devenir les esclaves personnels des meilleurs élèves. Bien sûr au service d’une histoire pornographique, ce scénario permet de donner une place à de nombreux fétiches de la domination : du human furniture au BDSM en passant par le pet play ; néanmoins, en dépeignant des conséquences extrêmes pour ceux qui ne correspondent pas aux canons de l’excellence et qui deviennent “inutiles”, Fan No Hotori en profite pour critiquer en sous-texte la pression du système scolaire et de la société Japonaise. Ceux qui ne disposent pas de capacités satisfaisantes pour servir leur pays n’ont plus qu’à mettre leur corps et ses fonctions à disposition pour trouver un rôle à jouer dans la société.
Ainsi, Reika, la “Drop Out” que nous suivons, est la victime de cette pression. Élève aux très bons résultats académiques, elle sabote d’elle-même ses notes pour devenir une esclave sexuelle. Si la demoiselle se révèle être de nature soumise et prend son rôle de cumdump très à cœur, elle symbolise l’exemple de ceux qui, ne supportant pas la charge mentale de ce devoir d’excellence, craquent sous son poids, préférant abandonner leur statut pour épouser celui d’esclave sans responsabilités.
Une première histoire autant chargée de sens que de scènes chaudes !
Fan No Hotori s’aventure également dans la fantasy et la SF avec le reste du recueil, constitué d’histoires mettant à mal des guerrières chevronnées qui subissent les assauts de créatures symbiotiques, de monstres et de démons.
Ici, les fétiches mind control, brainwashing et corruption sont traités au travers des codes de ces deux genres. Dans les deux histoires de fantasy, un monstre prend possession des corps de deux guerrières pour les transformer en centauresses agressant sexuellement d’autres aventurières ; dans la seconde histoire, un démon possède l’ancien camarade d’une capitaine elfe pour en faire le réceptacle de ses progénitures.
Transposés dans le domaine de la SF, ces fétiches sont introduits par l’entremise de parasites et d’expérimentations dont des espionnes surentraînées deviennent les victimes et les cobayes.
Fan No Hotori parvient à jouer avec les genres pour donner naissance à des fétichismes surnaturels et les insère avec brio dans ses histoires. L’auteur s’amuse à pervertir les liens entre amies, puis entre camarades de combats avec une touche de machiavélisme quand des personnages transformés en jouets assoiffés de liquide séminal sont utilisés pour faire de leur amies des perverses tout aussi libidineuses qu’elles !
Notre mangaka s’offre même un petit moment western, mais reste dans le thème du recueil en proposant une fois encore divers fétiches : human farm, pregnancy et milking, au milieu des saloons et des colts !
Drop Out vous propose donc un panel large de fétiches qu’on ne voit d’ordinaire que peu dans les hentai papiers, avec des histoires dans lesquelles les héroïnes ne sont pas épargnées, mais où l’érotisme et la dépravation sont maîtres !
Et vous qu’en avez-vous pensé !?
Un excellent tome, tout est très bien dit dans cet article pour expliquer cela.
N’hésitez pas à en écrire d’autres.
J’espère qu’on verra d’autres œuvres de Fan no Hitori en France, comme Dolls par exemple.
Sinon, très bonne idée de réimprimer les œuvres de Yamatogawa.
Merci pour votre travail, comme toujours.